Butor étoilé, une première rencontre Botaurus stéllaris
Au cours d’une balade photographique et découverte, au détour d’un marais, une forme s’affirme : un rêve enfin devenu réalité avec ce magnifique oiseau, le Butor étoilé dont on sait peu de choses de part sa discrétion et son incroyable camouflage qu’il utilise à perfection.
Cet oiseau est très menacé au niveau Européen et bénéficie du programme LIFE Butor : Programme LIFE. Les principales menaces sont la destruction des zones humides, la dégradation de qualité de l’eau et modification des modes d’utilisations des marais à roselières. Le Butor étoilé est une espèce protégée en France selon la loi du 10 juillet 1976, il est inscrit à l’Annexe I de la Directive Oiseaux du Conseil relatif à la conversation des oiseaux sauvages. Il fait partie des espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation notamment sur leur habitat. Également inscrit à l’Annexe II de la Convention de Berne dont les objectifs sont d’instituer une protection minimale de la grande majorité des espèces sauvages végétales et animales et de leurs habitats en Europe, d’assurer une protection stricte pour les espèces et les habitats menaces, en particulier les espèces migratrices, et de renforcer la coopération des parties contractantes dans le domaine de la conservation de la nature. Il s’inscrit aussi dans l’Annexe II de la convention de Bonn qui vise à développer la coopération internationale dans le but de conserver les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage : le Butor étoilé fait partie des espèces migratrices dont l’état de conservation est défavorable et qui nécessitent la conclusion d’accords internationaux pour leur conservation et leur gestion.
Sa présence est souvent trahie par son mugissement en période nuptiale, de la mi-février à début Juin : à écouter . Comme les autres ardéidés, il il adopte la même technique de pêche, au terme d’une souvent longue attente on le voit saisir sa proie, son menu est essentiellement composé de poissons (tanches, carassins…), d’anguilles, batraciens, mollusques, insectes, vers et sangsues, à l’occasion il se régalera de couleuvres ou lézards, voire campagnols ou autres petits mammifères, des oiseaux pouvant atteindre la taille du râle d’eau.
Il vit essentiellement dans les roselières et phragmitaies des marais ou aux abords des laces et étangs.
Source : Grands Échassiers, Gallinacés, Râle d’Europe de Paul Géroudet
Photographe Charente-maritime